Textes et poèmes pour cérémonie

Une fenêtre ouverte

La mort n’est jamais complète,

Il y a toujours puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin,
Une fenêtre ouverte.
Une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler,
Faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue,
Une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager.

Paul Eluard
Nature généreuse

 

Les fées, penchées sur ton berceau
T'avaient donné la force et le courage
Plus tard, par modestie, tu aimais dire seulement
Que la nature, pour toi, fut généreuse.
Tes coups de mains, étaient aussi francs que tes saluts.
Tes gestes simples mais efficaces,
Amélioraient le quotidien de chacun,
Et bien souvent serviable, rimait avec aimable.
Pour supporter les épreuves de la vie,
Endurer les douleurs du corps et de l’esprit,
Ou encore surmonter les difficultés du labeur et réussir les entreprises,
Avec toi, le courage faisait bon ménage.
A nous maintenant de museler notre peine,
Serrons les dents tant l’émotion est forte.
Toi que nous aimons tant, prête-nous ton courage
Pour accepter cette immense tristesse
Le récif des nos aveux

Je veux tout dire
Je veux être libre
Mais pourquoi me regardent-ils tous
Avec leurs grands yeux qui voient tout
Mais qui ne comprennent rien ?
Comment me confier ?
Je marche sur le sable
L’océan est le seul à qui je peux parler
Parler, crier, pleurer, chanter
Je sais qu’il m’écoute,
il t’écoute aussi Il sait tout, mais il ne dit rien,
Il entend tout, il voit tout Il va partout
Il se lève, il se couche
Nos secrets c’est aux oiseaux qu’il les raconte
Il est le seul sur la Terre
A connaître les plus belles choses de partout.

Pierre de Givenchy
J'ai tout perdu

 

Mon enfant par la mort,
De ses beaux yeux, j’ai vu mourir la flamme
Fermés pour le repos qui n’a point de réveil.
Comme échappé du ciel il passa dans le monde ;
D’un ange il y montra la forme et les attraits.
Pour payer ce moment de douleur sans seconde,
Mes pleurs devraient couler pour ne tarir jamais !
Petit enfant, doux trésor d’une mère, Gage adoré de mes tristes amours,
Tes beaux yeux en s’ouvrant un jour à la lumière
Ont condamné les miens à te pleurer toujours ! 
A mes transports tu venais de sourire ;
Mes bras tremblants entouraient ton berceau.
Le sommeil me surprit dans cet heureux délire …
Je m’éveillai sur un tombeau.
C’est ici, sous ces fleurs qu’il m’attend, qu’il repose
C’est ici que mon cœur se consume avec lui !

Marceline Desbordes-Valmore
Hélas mon frère

 

Car rien de ce que renferme la terre
Ne troublera notre cœur dans la demeure de l’éternité,
Lorsqu’on quitte son corps, on rompt aussi le charme
Qui enchaîne le cœur aux richesses du monde.
Nous sommes avec toi, Mikhal, tu es avec nous,
Avec nous tu montes à la source de la lumière éternelle,
Tu y oublieras toutes tes souffrances, tes chagrins, tes douleurs,
Tu y coifferas une couronne de myrrhe, un diadème de clarté,
Le voile de la création se lèvera devant tes yeux,
Secrets, mystères, énigmes insondables
Procureront à ton âme une jouissance éternelle ;
Dans les hauteurs de l’univers, tu chanteras parmi les étoiles du matin

. Y.L Gordon
Mamie

 


Si j’écris tant de poèmes,
C’est pour soulager mon cœur,
Il y a en moi, tant de douleur,
De ne pouvoir te dire « je t’aime » ;
Mon amour pour toi n’a pas de prix
Et à chaque tombée de la nuit,
Je pense à toi
Et à tout ce que j’ai vécu dans tes bras.
Je repense à ta voix,
Celle qui me réconfortait quand j’étais mal,
Tout simplement je repense à toi,
Toi, qui me faisais rire quand j’étais pâle.
Tu as brisé mon cœur,
En décidant de partir ailleurs,
C’est ce qui a tant fait couler mes pleurs.
A cet instant, j’ai perdu le goût de vivre,
J’aimerais simplement mourir,
Pouvoir m’enfuir et revoir ton sourire Juste une dernière fois, me ferais moins souffrir

Mamie je t’aime !
Etre fidèle à ceux qui sont morts
Être fidèle à ceux qui sont mort
Etre fidèle à ceux qui sont morts,
Ce n’est pas s’enfermer dans la douleur Il faut continuer de creuser son sillon, droit et profond
Comme ils l’auraient fait eux-mêmes
Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux.
Etre fidèle à ceux qui sont morts,
C’est vivre comme ils auraient vécu
Et les faire vivre avec nous
Et transmettre leur visage, leur voix
Leur message, aux autres
A un fils, à un frère ou à des inconnus
Aux autres, quels qu’ils soient.
Et la vie tronquée des disparus,
Alors germera sans fin.

Martin Gray
Maman

 


C’est le mot le plus beau, le premier prononcé,
C’est par lui que l’amour commence et remercie,
Chaque enfant le redit sans jamais se lasser.
A l’âge où la parole hésite et balbutie,
Ce mot irremplaçable autant qu’inépuisé,
A gardé sa jeunesse avec sa poésie.
Il a en ce présent, comme il eut au passé,
Le miraculeux pouvoir en cette vie. Il est le souvenir d’un être vénéré,
Religieux du cœur, comme un culte sacré.
Ce mot magique fait deux heureux sans nul doute,
Celui qui le prononce et celui qui l’écoute.
Simple, presque effacé, ce petit mot d’enfant
Est plus grand que le verbe,
Et son nom c'est MAMAN 

 

C'est bien naturel

 


Quand on pense à ton grand âge, c’est bien naturel que tu sois partie.
Nous nous y attendions : il y avait si longtemps que tu souffrais,
Que tu t’affaiblissais Et que tu nous disais : mon heure approche ».
Pourtant nous souffrons,
Car ceux qu’on aime n’ont pas d’âge.
On les aime, c’est tout.
Tu retrouves maintenant ceux que tu as aimés
Certains sont partis déjà depuis bien longtemps.
Nous ne les connaissions pas mais tu nous en parlais.
Maintenant tu les vois Pour toi, le Christ, la Vierge Marie et tous les saints vont accourir Ils te prennent par la main pour te mener au Père
Des millions de paillettes

 

Cette nuit, un magnifique papillon est venu se poser sur ma fenêtre, il m’apportait un message pour vous, le voici :
Sur le quai j’attendais Sans vous le dire Un train…le mien,
Celui qu’on prend au petit matin
Sans bagage et sans chagrin.
Dans le silence de la nuit Pour ne pas vous inquiéter
Je suis monté à pas feutrés
Sans cris et sans me retourner…
Mais j’ai entendu vos mots:
C’est trop loin, c’est trop haut…
C’est pour rien, c’est trop tôt…
Alors je voulais vous dire: mon train part vers le calme et le repos.
Je voulais vous dire aussi
De ne rien oublier Ni mes éclats de voix
Ni mes éclats de rire…
Pour être près de vous toujours
J’ai réfléchi la nuit, le jour…
Et j’ai eu une idée Une idée colorée Une petite idée dorée…
J’ai éparpillé en cachette dans le cœur de ceux que j’aime des millions de paillettes…
Ainsi je serai là, à chaque peine, à chaque fête
Et puis je voulais vous dire encore deux ou trois petits mots :
Merci de m’avoir tant aimé et surtout d’avoir su me le dire
C’était le dernier mais le plus beau des cadeaux…
Hier, Aujourd'hui, Demain

 


Hier, aujourd’hui, demain,
Nous avions ensemble fait tant de choses,
Et voilà que maintenant tu nous quittes.
Nous avons mangé et bu avec Toi,
Avec Toi nous avons partagé les soucis et les travaux quotidiens,
Avec Toi nous avons partagé tant de projets et tant d’espoirs.
Il y a tant de choses encore que nous aurions voulu faire ensemble.
Mais tout cela semble s’arrêter aujourd’hui,
Et ce n’est plus ensemble que nous allons réaliser ce que tu espérais. Nous voudrions nous souvenir de Toi,
Continuer de travailler à tout ce que tu attendais,
A tout ce que tu espérais.
Comme un mur, la mort nous sépare de Toi,
Comme le souffle du vent qui balaie les obstacles.
Notre amitié, notre affection et notre espérance
S’en iront te rejoindre là où désormais tu nous attends.
Sache que l’on ne t’oubliera jamais,
Tu resteras dans nos cœurs et dans nos pensées
Pour toujours Nous t’aimons.

Claudel Scouarnec
L'arbre et la graine

 


Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrêtent…
Mais si c’était un départ pour un nouveau voyage ?
Quelqu’un meurt, et c’est une porte qui claque…
Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe…
Mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle…
Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?

Benoît Marchon
Je ne vous quitte pas

 


Si vous prenez la peine d’écouter dans le courant d’air de ces lieux, vous pourrez entendre le son de ma voix qui vous dit :
« Ne soyez pas triste, ne pleurez plus mon départ, là où je me trouve maintenant, je suis bien ».
ntouré de l’amour de ceux qui m’ont précédé, je ne souffre plus, mon corps me laisse enfin le repos tant demandé.
Fini le tourment, fini ces soins tellement désobligeants pour ma fierté.
Je me repose sans douleur, sans contrainte.
Je n’ai pas de colère, je ne regrette rien.
Je vous quitte, mais je reste dans vos mémoires.
Pensez à moi souvent, mais ne soyez pas attristés par mon absence.
Je serai partout avec vous, dans les moments de peine, comme dans les moments de joie.
Dans les villes, dans les forêts et dans les plaines, chaque fois que le vent des contraintes de la vie vous couvrira, tendez les bras vers le ciel, et je vous envelopperai de mes ailes pour vous réchauffer de mon amour et chasser tous vos tracas.
Nous n'avons jamais su

 


Nous n’avons jamais su ce que tu pensais sur plein de choses pourtant essentielles.
Tu ne parlais jamais de Dieu,
Mais tu allais à l’église de temps et temps
Pour dire adieu à tes amis quand ils mourraient,
Pour partager la joie de ceux qui se mariaient,
Pour accueillir les enfants de la famille ou des amis quand on les baptisait
Et pour les entourer plus tard,
Quand ils faisaient leur première communion.
Aujourd’hui, nous tes proches nous te disons adieu,
Nous espérons que silencieusement tu as rejoint ceux que tu aimais,
Ceux dont tu avais partagé le travail, les soucis,
Ceux que tu avais aidés ou qui t’avaient rendu service.
Demain, nous aussi nous partirons sans avoir terminé notre travail,
Nous laisserons sans doute des choses à faire.
Nous abandonnerons nos travaux entrepris que d’autres à notre place poursuivront.
Mais ce jour là, nous espérons te retrouver, nous viendrons silencieusement
Nous asseoir auprès de toi dans la maison de Dieu.
Pourquoi tu ne tenais plus debout ?

 


Dans une chambre blanche où régnait le silence,
Le destin sonnait la malchance.
Pourtant la vie, tu l’aimais.
Mais la maladie t’abattait,
Le temps qui t’essoufflait,
Petit à petit t’aspirait.
Trop dur était l’effort qu’on t’imposait
Et le paradis te réclamait.
Pourtant ton exil avait déjà commencé,
Et sans ton avis, il t’emmenait.
Ce …………………………………, tu nous quittais,
Nous ne pourrons pas l’oublier.
Nous sommes tous condamnés à continuer.
Même si tu nous as quittés
Tu es parti pour l’éternité,
Comment pourrons nous arrêter nos larmes de couler ?
Sur ces mots nos cœurs se serrent
Et tout le monde s’y perd.
Même si nous ne te l’avons pas assez dit Nous voulons te le dire ici.
Même s’il est un peu tard Nous t’aimons du plus profond de nous.
Quand je ne serai plus là

 


Quand je ne serai plus là, relâchez-moi !
Laissez-moi partir, car j’ai tellement de choses à faire et à voir.
Ne pleurez pas en pensant à moi.
Soyez reconnaissants pour les belles années,
Pendant lesquelles je vous ai donné tout mon amour.
Vous ne pouvez que deviner le bonheur que vous m’avez apporté.
Je vous remercie pour l’amour que vous m’avez démontré.
Maintenant il est temps pour moi de voyager seul.
Pendant un court moment, vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous ne serons séparés que pour quelques temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur, Je ne suis pas loin et la vie continue.
Si vous en avez besoin, appelez-moi, et je viendrai.
Même si vous ne pouvez pas me voir ou me toucher, je serai là.
Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai.
Quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir,
Absent de mon corps, mais présent avec ceux qui vous ont précédés.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer. Je ne suis pas là, je suis partout.
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille toute la nuit.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer.
Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.

Poème Amérindien
Rien qu'un petit mot
Rien qu'un petit mot pour te dire que l'on ne t'oubliera pas, que l'on se souvient toujours de tes cheveux blonds, de tes yeux bleus, de ton sourire radieux. 

Rien qu'un petit mot pour te demander de nous aider à surmonter les rudes épreuves d'ici-bas.  
Pour te supplier de nous envoyer, du plus profond de ta victoire, ce petit morceau de bonheur, qui s'est perdu dans le labyrinthe de la haine. 

Rien qu'un petit mot pour t'implorer d'effacer les fissures, les injures, les obstacles, les incompréhensions.
Pour te rappeler que l'on compte sur toi, que l'on a besoin de ta force, enfin, rien qu'un petit mot pour t'affirmer que l'on t'aime d'un amour si puissant que le plus grand palais, que le plus pur rubis, n'est, en comparaison, qu'éphémère beauté. 

Pierre Cocheteux
Pour des Grands Parents
Prière que peut dire un enfant

Je ne les vois plus

Quand je pense aux gens que j'ai aimés et qui sont morts, je suis triste, je suis triste de ne plus les voir... 
J'aimais beaucoup leur sourire et la couleur de leurs yeux. 
Je suis triste de ne plus jouer avec eux... 
On riait des heures et des heures. 
Je suis triste de ne plus aller dans leur maison... Elle était toujours pleine de soleil et de gaieté. 
Je suis triste car la mort me prive de leur présence. 
Et si par Toi, ils étaient toujours vivants, ces gens qui ont aimé la vie... 
Et si tu savais éterniser dans mon coeur la lumière de leur regard, le bonheur de leur amitié et la joie de leur accueil... 
Alors, avec eux, je te dirai merci, Dieu, Merci de nous faire vivre d'un amour qui ne meurt jamais.

Agnès Auschitzk
Des pas dans le sable
Une nuit, je fis un rêve :
Je marchais sur la plage avec mon Seigneur.
Sur le ciel noir furent projetés des épisodes de ma vie, comme sur un immense écran.
Et sur le sable je voyais à chaque fois deux traces de pas :
les miens, et ceux de mon Seigneur.
Après la dernière scène de ma vie, je me retournai.
Je fus surprise de voir par endroits 
Les traces d’une seule personne.
Je me rendis compte que je traversais alors les moments les plus difficiles et les plus tristes de ma vie.
Inquiète, je demandai au Seigneur :
« Le jour où j’ai décidé de te suivre, tu m’as dit que tu marcherais toujours avec moi.
Mais je découvre maintenant qu’aux pires moments de ma vie 
il n’y a les empreintes que d’une seule personne.
Pourquoi m’as-tu abandonnée lorsque j’avais le plus besoin de toi ? »
Il me répondit :
« Mon enfant chérie, je t’aime et je ne t’abandonnerai jamais, jamais, jamais,
surtout pas lorsque tu passes par l’épreuve.
Là où une seule personne a marqué le sable de ses pas,
c’était moi qui te portais. »

Margaret Fishback Powers
Canada, 10 octobre 1964
Avec pour titre original :
« Je fis un rêve »
Pour les jours difficiles
Cette nuit, j'ai eu un songe : je cheminais sur la plage accompagné du Seigneur.
Des traces sur le sable rappelaient le parcours de ma vie : les pas du Seigneur et les miens.
Ainsi nous avancions tous deux jusqu'à la fin du voyage.
Parfois une empreinte unique était marquée, c'était la trace des jours les plus difficiles, des jours de plus grande angoisse, de plus grande peur de plus grande douleur...
J'ai appelé :
" Seigneur, tu as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie, j 'ai accepté de vivre avec toi. Pourquoi m'avoir laissé seul aux pires moments ? "
Il m'a répondu :
" Mon fils, je te l'ai dit :
Je serai avec toi tout au long de la route.
J'ai promis de ne pas te quitter.
T'ai-je abandonné ?
Quand tu ne vois qu'une trace sur le sable, c'est que ce jour-là c'est moi qui t'ai porté."

Poème Brésilien.
Tu es vivant
Souviens-toi, Seigneur de celle que 
Tu nous avais donnée 
et de tous ceux qu'elle a rejoints.

Comme elle aimait le faire pour la rencontre,
c'est elle qui nous rassemble ce matin pour 
célébrer son arrivée dans la Vie de Dieu.

De nous tous ici rassemblés, 
souviens-toi, Seigneur !

De toute cette affection donnée et reçue,
que Ton Amour a consacrée pour toujours,

Seigneur, souviens-toi !
L'amour ne disparaît jamais
L'amour ne disparaît jamais, la mort n'est rien.
Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, tu es toi. 
Ce que nous étions l'un pour l'autre nous le sommes toujours.

Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné.
Parle-moi comme tu l'as toujours fait.
N'emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste.

Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie, souris, pense à moi.
Prie pour moi. Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre.

La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié.
Elle est ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vie...
Je t'attends, je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien. 

Chanoine Henri Scott Holland (1847-1918)
Souviens-toi
Souviens-toi, Seigneur de celle que 
Tu nous avais donnée 
et de tous ceux qu'elle a rejoints.

Comme elle aimait le faire pour la rencontre,
c'est elle qui nous rassemble ce matin pour 
célébrer son arrivée dans la Vie de Dieu.

De nous tous ici rassemblés, 
souviens-toi, Seigneur !

De toute cette affection donnée et reçue,
que Ton Amour a consacrée pour toujours,

Seigneur, souviens-toi !
Seigneur Jésus-Christ
Seigneur Jésus-Christ, ta Mère était présente au pied de ta croix, et c'était son unique enfant qu'elle perdait...

Souviens-toi de sa souffrance et regarde la nôtre : viens avec ta Mère nous donner du courage.

Souviens-toi de son espérance et accueille la nôtre : viens avec ta Mère à la rencontre de (Prénom de l'enfant).

Toute la joie que (Prénom de l'enfant) nous a donnée, découvre-la !
Tous les projets que nous avions formés, rends-les plus beaux !

Et toutes les peines que nous avons portées, qu'elles soient oubliées !
Car notre amour ne peut vouloir qu'une chose : la vie que (Prénom de l'enfant) aura eue si courte, qu'elle continue en toi, en Dieu, près de ta Mère...

Qu'à sa prière et par ta grâce nous trouvions la force de vivre, pour un jour nous retrouver tous en toi, avec (Prénom de l'enfant) en Dieu, près de ta Mère... 
Amen !
Dans le silence
C'est dans le silence,
Dans le vide, dans l'absence,
Que je pense à toi,
Que je te revois.

J'erre sans dessein,
Je cours, je fuis sans fin
Notre rencontre, notre histoire, 
Notre amitié, ton départ.

Ami, je t'aime...
Vois : mon cœur n'est plus le même...
Penser à toi me fait souffrir, 
De la mémoire, je suis martyre.

Mais je veux souffrir, crier, pleurer, 
Rêver de toi, t'imaginer.
Tu es ma substance, ma nourriture.
J'ai goûté une amitié si pure.

Plus rien ne nous sépare...
Même sans se revoir,
Il y a une suite à notre histoire.
On ne détruit pas une amitié si rare

Par la pensée, les souvenirs, 
Je continuerai à la vivre.
Ami, rien ne te remplacera
Que tu sois beau, laid, esclave ou roi. 

Isabelle Jan 
Pour toi... (prénom)
Pour toi, (Prénom ), mon époux(épouse) et fidèle compagnon(compagne) de nos joies et de nos épreuves en cette vie, je te redis tout mon amour. 
Pour nous, tes enfants, tu demeures à jamais avec nous et tu continues de nous accompagner sur nos routes. 
Pour toi, qui es notre grand-père(grand-mère), nous gardons ton souvenir au plus profond de nos cœurs. 
Pour toi, (Prénom), tes parents et amis te redisent en ce jour l'affection et l'amitié qu'ils te portent. 
Tous s'inspireront de l'esprit dans lequel tu as vécu, afin que leur vie sur la terre devienne plus fraternelle et plus juste.
Il y aura d'autres étés
Il y aura d'autres étés

D'autres grillons feront leurs gammes 
dans d'autres blés
On croisera sur la route d'autres dames

Un autre merle inventera
une chanson presque la même
Un autre monsieur se trouvera là 
sous cet arbre où je t'aime

Une petite fille qui n'est pas née encore 
fera une poupée en coquelicot
à cet endroit précis où ton corps 
endormi se mêle au long bruit de l'eau
On dira (mais ce seront d'autres) 
Il faudrait bien un bon coup de pluie 
ça ferait du bien aux récoltes
Les mots feront le même bruit

Mais plus personne plus personne 
ne se servira de mon cœur à moi 
ni de ta voix à toi qui résonne 
dans mon oreille et dans mon corps à moi.                  

Claude Roy
Je me souviens toi
Je me souviens de ces moments passés
Quand nous parlions sans même nous soucier.

Je me souviens de ces instants
Qui me restent encore si présents.

Des jours heureux et des heures partagées
Où nous aimions la vie autant qu'on peut aimer.

Je me souviens de mon passé
Car ta présence, elle, est restée

Dans mon cœur, dans ma vie,
Dans ma douleur et dans mes cris.

Je me souviens de toi :
De ta présence et de ta voix.

Dans mon cœur, dans ma vie,
Dans mes pensées, ton souvenir grandit.

Je me souviens de t'avoir tant aimé
Qu'à chaque instant, je ne peux t'oublier...
Le temps qui passe
Le temps qui passe
Et les années qui s'effacent.
Le temps qui passe
Et nous laisse seuls devant la glace. 

Les rides au bord des yeux
Et dans nos cœurs nos souvenirs.
Le temps passe silencieux
D'un avenir que l'on ne peut définir. 

Il passera le temps
Il volera notre jeunesse
Il volera notre vigueur d'antan
A l'affût de la moindre faiblesse.

Il passe et passera toujours
Mais il ne volera point sa fraîcheur
Ne rongera point de son cœur son amour,
Ne volera point ni sa grâce ni sa douceur.

Il passe et passera encore
Mais ça nous est bien égal,
Elle restera comme à l'aurore
De sa beauté sans égal.
Nous te cherchons partout
Nous voici aujourd'hui au bord du vide
Puisque nous cherchons partout
Ton visage que nous avons perdu.

Tu étais notre avenir 
Et nous avons perdu notre avenir.
Tu étais des nôtres
Et nous avons perdu cette part de nous-mêmes.
Tu nous questionnais
Et nous avons perdu ta question.

Nous voici seuls
Nos lèvres serrées sur nos pourquoi.

Nous sommes venus ici chercher
Chercher quelque chose
Ou quelqu'un.

Chercher...
Chercher cet amour plus fort que tout.
Nous te cherchons partout.
La forêt d'étoiles
Dans la forêt d'étoiles
Il n'y a pas de vent,
Pas de tempête noire, 
Ni d'orage grondant.

Mais des branches qui tremblent, 
Des feuilles, des fruits d'or, 
Et des musiques d'anges
Qu'on entend quand on dort. 

Dans la forêt d'étoiles,
Où rêvent les enfants,
Il n'y a que du sable
Chaque nuit qui descend.
Chargement en cours